Il y a aujourd’hui une recrudescence des nuisances qui est due à plusieurs facteurs : le nord-ouest, l’ouest et le sud de la ville de Lausanne servent de terrain d’exercice aux vols de l’école d’aviation de l’aérodrome régional (impactant les quartiers les plus touchés situés au nord-ouest).
Pourquoi cette recrudescence des décollages vers le sud de Lausanne ? Les nombreuses voltes de ces avions entraînent d’importantes nuisances sonores et posent le problème de la sécurité de mouvements aériens au-dessus de zones densément peuplées. De plus, la création d’un service d’aviation d’affaires s’accompagne de nouvelles nuisances avec des appareils beaucoup plus lourds que des avions de tourisme. Ainsi, une compagnie commerciale gère depuis quelques années une flotte d’avions-privés, notamment des Pilatus PC-12. Ces avions desservent l’Europe et cette société vend à ses clients d’affaires la possibilité d’atterrir sur des pistes courtes, comme à Lausanne, afin d’éviter les encombrements des aéroports principaux en Suisse. Les ambitions affichées par le PDG de cette société commerciale laissent craindre un développement à terme de l’aviation d’affaires à la Blécherette sans aucune concertation avec la Ville et les Lausannois.
D’autant que l’aérodrome régional a posé une demande d’approbation pour un nouveau bâtiment destiné à l’installation de deux simulateurs de vol PC12. Approbation contre laquelle l’ADRB a fait opposition, craignant que ceux-ci s’accompagnent aussi d’une augmentation des vols.