- Un nouveau témoignage du mépris ressenti par des riverains (21.01.2022)
Nous profitons de ce mail pour vous écrire quelques lignes sur notre ressentiment ainsi que sur la (mauvaise) relation que nous entretenons avec la Blécherette. Relation qui s’est largement détériorée au fil des ans en raison de la forte augmentation aussi bien du trafic que de la dimension des avions. Habitant proche du carrefour de Montétan, les avions survolent de près notre immeuble et terrasse. Depuis une dizaine d’année, le trafic s’est fait de plus en plus dense et de plus en plus bruyant surtout à cause des Pilatus PC12. Notre environnement sonore s’est dégradé avec l’intensification de l’exploitation de cet aéroport alors même qu’il ne représente aucun intérêt concret pour la ville, son économie et ses habitants. Une tendance clairement à contre-courant des efforts actuels visant à combattre le bruit et la pollution inutile.
Pour l’anecdote, nous avons appelé la DGE de l’État de Vaud cet été. Celle-ci nous a répondu qu’elle n’était pas habilitée à intervenir et qu’il fallait appeler directement la Blécherette pour leur faire part de notre mécontentement (!). Un peu comme si vous vouliez vous plaindre d’un chauffard et que la police vous disait d’appeler son garagiste… Réponse incroyable quand on sait que cette même DGE peut pinailler avec virulence contre les bruits autrement plus « normaux » du centre-ville que sont les conversations sur les terrasses des bistrots.
Bref, nous avons donc appelé la Blécherette pour nous plaindre tout particulièrement des décollages et atterrissages côté ville alors même que les conditions de vent ne l’imposaient pas. Celle-ci nous a alors répondu d’un ton extrêmement condescendant qu’ils n’avaient de loin pas encore atteint le quota de décollages autorisés côté sud (comme si du coup les nuisances n’existaient pas), mais surtout qu’ils les autorisaient à ce moment-là pour des raisons « écologiques », à savoir que la densité de l’air étant faible à cause de la canicule, les décollages direction nord consommeraient trop de carburant! Mieux vaut en rire qu’en pleurer mais on constate tout de même qu’au mois de janvier, par 0 degrés et aucun vent, les avions continuent de décoller par beau temps sans vergogne côté ville pour le plus grand plaisir de quelques égoïstes désœuvrés ou richissimes.
Nous sommes scandalisés par le manque de sérieux de la ville qui prétend combattre les nuisances liées au bruit alors que ses habitants sont déjà fortement impactés par celui de la circulation routière et du LEB et ses travaux. Nous sommes aussi écœurés par le mépris et l’inconséquence de la confédération sur le problème de la Blécherette. A une époque où le bruit est reconnu comme un problème de santé publique et ou l’aviation participe fortement au désastre écologique, cet aéroport inutile est une aberration, un anachronisme imbécile à combattre à tout prix. Couple de 45-50 ans avec deux enfants de 10 et 12 ans, quartier Montétan
- Des engagements non tenus et un sentiment de mépris pour les habitants
« Les avions Pilatus sont très bruyants et polluants, ils se sont installés dans le paysage pour des raisons commerciales sans consulter les riverains alors que l’ADRB avait passé un protocole avec les autorités de la Blécherette qui « s’en foutent ». Habitante de 70 ans environ, quartier de Pierrefleur
« J’emprunte la promenade du Boisy pour faire de la marche et je constate à quel point c’est encore bien pire d’être exposé au bruit parfois infernal, lorsque je suis au niveau de Pierrefleur, surtout lorsque je m’engage sous le passage bétonné situé en-dessous de l’église, lorsque le bruit des avions résonne particulièrement fort, certains rasant quasiment les locatifs situés en amont. Je me demande comment ils tiennent le coup et je trouve que c’est un scandale ». Habitant, retraité, avenue de la Vallombreuse
« Les engagements pris par la Blécherette, observés pendant quelques mois, sont restés lettre morte. Quand on téléphone pour se plaindre à l’aéroport, on nous répond qu’on n’a qu’à déménager ! Les gens de la maison sont en colère ». Habitante de 60 ans environ, quartier de Boisy.
« J’attends que la Blèche respecte la convention, qu’elle considère ses interlocuteurs avec moins de hauteur ». Habitant de l’avenue de la Vallombreuse
« J’ai vu la position de M. Roch sur youtube, il est dans un autre monde. Il veut développer et faire de la Blécherette un grand aéroport ! Quel mépris pour les habitants qui subissent le bruit. Je comprends qu’il veuille gagner de l’argent, mais il faut qu’il trouve un moyen qui soit respectueux des habitants. Ce monsieur vit dans un autre monde ou dans une bulle. Il pense que tout le monde peut louer un jet privé pour ses vacances ! ». Habitant des Bergières
« J’attendrais de la compréhension et des mesures d’amélioration, mais c’est des négationnistes du bruit et de la pollution, arrogants et ne supportant aucune contradiction, spécialement M. X que l’on peut mettre dans la catégorie des personnages abjects ! Ils ne veulent en aucun cas abandonner leurs privilèges de barons d’une époque révolue. Ils sont soutenus par l’OFAC ». 60 ans, habitant du quartier de Montelly.
« Quand on téléphone à l’aéroport, on nous rétorque que si on habitait à côté d’une voie ferrée, le problème serait le même. Comme si c’était comparable ! Un train fait un bruit dans un couloir limité en transportant des centaines de personnes, un avion fait plus de bruit et sur un rayon très large, et la pollution engendrée n’a rien de comparable. Mais tous ces gens qui ne vivent pas dans nos quartiers et, pour la plupart probablement même pas à Lausanne, ne se rendent pas compte des nuisances engendrées ». Habitante des Bergières, 60 ans.