Sécurité?

La question de la sécurité face au survol de l’agglomération lausannoise devrait interpeller les autorités compétentes.

Il suffit de lire la presse pour réaliser que les petits aéronefs (en particulier lesmonomoteurs, mais aussi les hélicoptères) sont sources de nombreux accidents.  On peuts’étonner que le BPA (Bureau  de  Prévention  des Accidents) passe sous silence ce problème, quimériterait plus d’attention. La Confédération devra tôt ou tard se pencher sur la question et, peut-être,revoir la législation qui conditionne l’exploitation des aéroports.

Si l’on observe les relevés d’accidents d’aéronefs, on constate un nombre surprenant de crashes survenus en Suisse ou ayant impliqués des Suisses à l’étranger. La région lausannoise n’est pas à l’abri d’un drame.

La plupart des accidents aéronautiques surviennent au décollage ou à l’atterrissage, moment où les avions sont proches du sol et peuvent être victimes d’un coup de vent ou d’un manque de puissance. Lorsqu’un aérodrome présente un grand dégagement de part et d’autre de ses pistes, il permet des atterrissages d’urgence dans des champs, sauvant la vie des occupants de l’aéronef et évitant un crash sur des habitations, des voitures ou des piétons. Dans le cas de la Blécherette, ces dégagements sont très inégaux. Côté nord, malgré une sous-station électrique et une autoroute, des champs permettent de limiter les dégâts. Au sud, un réseau dense de quartiers n’offre aucune échappatoire et l’on tremble à l’idée qu’une école ou un supermarché puisse être un jour victime d’un crash. Le survol de la ville à basse altitude est une véritable épée de Damoclès.

Si l’on se penche sur divers événements relevés par la presse, on constate d’abord que l’on compte un nombre important d’accidents survenus à des aéronefs en lien avec la Blécherette. Par chance, jusqu’à présent, seul un avion s’est écrasé en zone urbaine, percutant un immeuble. C’était en juin 1952, près du parc de Valency.